La Coupe du Monde au Qatar, entre amis et ennemis, la planète football va vibrer à nouveau
À 6 semaines du début de la Coupe du Monde, le monde entier a les yeux rivés vers le Qatar, pays hôte de cette 22e édition de la grande messe mondiale du football. Une édition particulière vu les circonstances spéciales qui l’entourent. Une organisation décriée, qui s’annonce grandiose tant les moyens financiers sont quasi sans limite du Qatar et de l’autre côté, les divers détracteurs qui crient au scandale suite aux multiples révélations qui entourent les préparatifs. Cette Coupe du Monde s’annonce comme la plus controversée de l’histoire.
Une attribution et une organisation décriées
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Tout d’abord, il faut déjà souligner l’étonnement qui entoure l’attribution de la compétition au Qatar, petit Émirat du Moyen-Orient, connu pour ses productions de gaz et de pétrole qui en font l’un des pays les plus riches du monde malgré sa toute petite taille. C’est, en effet, la première fois qu’un pays de cette région accueille une Coupe du Monde. Les concurrents du Qatar lors de l’attribution de a compétition en 2010 étaient l’Australie, les USA (qui organiseront la prochaine édition du Mondial en 2026 conjointement avec le Mexique et le Canada) mais aussi le Japon et la Corée du Sud. Ces 2 pays s’étaient alliés en 2002 pour organiser la première Coupe du Monde située sur le continent asiatique. Une édition décriée pour des soupçons de corruption.
Ensuite, avec des températures avoisinant les 50°C en été et après de multiples tergiversations de toutes parts, la FIFA a pris la décision d’organiser cette Coupe du Monde en hiver et ce, également pour la première fois. Les grands championnats ont dû s’adapter et le Mondial qatari débutera donc le 25 novembre pour se clôturer le 18 décembre.
Enfin, et c’est bien ce point qui suscite le plus de scepticisme sur la bonne tenue de l’événement, le Qatar n’est pas ce qu’on peut appeler un exemple en termes de respect des droits de l’homme. Diverses enquêtes ont révélé que plusieurs milliers d’ouvriers issus des pays avoisinant tel que l’Inde ou le Pakistan ont perdu la vie sur les chantiers du Mondial. Sur les 8 stades qui accueilleront les 64 matches de cette édition, 6 sont neufs comme notamment le stade de Lusail qui accueillera la finale et qui peut accueillir jusque 80000 personnes.
C’est aussi la dernière édition qui accueillera 32 pays. Dès 2026, le nombre de nations qualifiées pour la phase finale passera à 48.
Néanmoins, la Coupe du Monde au Qatar, c’est dans quelques semaines à peine et son écho va être planétaire. La position centrale du Qatar sur la carte du monde est un atout majeur pour la promotion et l’engouement qui vont entourer l’événement. À quasi équidistance de l’Europe, l’Afrique et l’Asie, l’événement va toucher près de 3 milliards de personnes à moins de 4h de décalage horaire.
L’aspect sportif
Organisée en plein hiver, cette Coupe du Monde est donc une première du genre. Si les championnats se sont adaptés, qu’en sera-t-il des joueurs ? Les temps de récupération étant moindres. Faisons un tour d’horizon des équipes favorites mais aussi des joueurs qui pourraient marquer cette édition de leur empreinte.
Tenante du titre, la France posera ses valises au Qatar avec un statut de favorite. Les bleus possèdent des joueurs au talent indéniable et intergénérationnel. On pense évidemment à Kylian Mbappé mais aussi à Karim Benzema qui sera, sauf blessure, de l’aventure 8 ans après le mondial au Brésil. Les derniers résultats en demi-teinte des Bleus sont toutefois à surveiller même s’ils ne devraient pas connaître trop de difficulté à s’extirper de leur groupe de qualification ( Le groupe D regroupant la France, l’Australie, le Danemark et la Tunisie).
Nation du football par excellence, seul pays à avoir participé à toutes les Coupes du Monde sans exception, le Brésil est aussi cité parmi les favoris logiques. La Selecao reste sur une disette de 20 ans depuis leur dernier sacre et reste sur 2 contre-performances. Tout le monde a encore en tête l’humiliation subie à domicile en ½ finale face à l’Allemagne en 2014 (1-7) et le revers logique en ¼ de finale face à la Belgique en 2018. Nul doute que les Neymar, Casemiro, Marquinhos et consorts voudront laver les derniers affronts.
L’Argentine de Leo Messi qui a déclaré il y a peu qu’il disputait certainement son dernier Mondial sera aussi un solide outsider. Dernière vainqueur de la Copa America, l’Albiceleste n’a plus remporté la Coupe du Monde depuis 1986…Leo Messi n’était pas né ! C’est sa dernière chance de soulever le trophée. Il faudra compter avec l’armée du septuple Ballon d’or.
On citera également l’Allemagne et l’Espagne, respectivement sacrés en 2014 et 2010 et qui sont toujours des équipes redoutables avec des viviers de talents sans limite. Un constat que des équipes comme la Belgique et le Portugal ont du mal à tenir. Les Diables Rouges semblent moins fort qu’en 2018 où ils étaient tout près du sacre. La génération dorée incarnée par Hazard, De Bruyne et Kukaku par exemple prend de l’âge et voit en cette édition peut-être sa dernière chance d’être sacrée dans un grand tournoi. De son côté, le Portugal voit son mythique Cristiano Ronaldo, 37 ans, s’apprêter à disputer ce qui sera aussi sans doute, comme Messi, sa dernière Coupe du Monde.
Reste l’Angleterre ou les Pays-Bas qui sont dans une bonne dynamique avec un effectif renouvelé et qui pourraient tirer leur épingle du jeu.
La Coupe du Monde n’a qui très rarement couronné une équipe surprise. Le Brésil reste la nation la plus titrée avec 5 titres, devant l’Allemagne et l’Italie (grande absente de cette édition) avec 4 sacres. La France, l’Argentine et l’Uruguay ont soulevé 2 fois le trophée, soit une de plus que l’Espagne et l’Angleterre. 21 éditions remportées par 8 pays.
Cette 22e édition peut-elle faire émerger un champion du monde inattendu ? Le Sénégal, dernier vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations a peut-être une bonne carte à jouer pour aller loin dans le tournoi. Versés dans le groupe A, les Lions sénégalais peuvent s’extirper du groupe où les Pays-Bas semblent les favoris logiques. L’Equateur et le Qatar sont à portée du Sénégal.
La Coupe du Monde au Qatar débutera dans 6 semaines dans un luxe jamais vu pour une fête du football. Patience avant de connaître le nouveau champion du monde !
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